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Publié : 12 juin 2017

Fédération Nationale des Associations d’Accueil de marins

Bulletin FPA N° 98

France Port Accueil - Mars/Avril/Mai/ 2017

Un grand pas vers le financement de nos associations
Le Décret du 28 mars 2017, dans son article 2, précise en effet la procédure devant annuellement fixer, à partir d’une fraction du produit de la redevance sur le navire, la participation financière du port au bien-être des marins en escale, c’est-à-dire à la bonne marche de nos associations qui en ont la charge. Rappelons d’abord comment on est arrivé à ce Décret. Celui-ci est le texte d’application des dispositions portuaires de la loi Leroy sur l’économie bleue, et notamment de son article 29, rattachant pour la première fois le droit de port à l’escale des équipages d’un navire dans un port. Cet article est le résultat d’un amendement proposé, à la demande de la Fédération, par plusieurs associations à leurs parlementaires, qui l’ont soutenu en séance publique ( M Leroy sans y être opposé ne voulait pas en être l’initiateur) Et cet amendement a été voté à l’unanimité et sans opposition du ministre, et donc de la sous- direction des ports , qui jusque- là dans les nombreux débats au Conseil Supérieur des Gens de Mer, reconnaissait le besoin de financement de nos associations mais en refusait le « vecteur de recouvrement », c’est-à-dire la mise en place d’une redevance « bien-être ».Cette heureuse surprise intervenait alors qu’un nouveau sous-directeur des ports très favorable à notre action, prenait ses fonctions et qu’un rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable et de l’Inspection Générale des Affaires Maritimes, demandé par le ministre, était particulièrement élogieux sur l’action des associations d’accueil de marins et soulignait leurs problèmes de financement, s’étonnant des refus d’une participation obligatoire des armateurs des navires en escale. Ce contexte favorable allait permettre de définir la procédure du financement, en s’appuyant sur les commissions portuaires de bien-être, qui, dans chaque port, permettent aux partenaires portuaires de se concerter sur les problèmes du bien-être des équipages en escale. La procédure du Décret du 28 mars s’appliquera à compter de 2018, mais sa bonne application requiert plusieurs conditions :
- une commission portuaire de bien-être vivante et dynamique où les partenaires portuaires et les collectivités locales sont bien représentés, ce qui implique une bonne relation entre le ou la président(e) de l’association et le délégué mer de la DDTM qui est le représentant du Préfet. La présence au sein de la CPBE, au titre des représentants portuaires, d’un membre du Conseil de surveillance qui est consulté sur la fixation des droits de port est souhaitable (une demande en ce sens a été adressée à la Sous-Direction des ports)
- la présentation devant la CPBE de comptes approuvés par l’assemblée générale et d’une demande de financement réaliste et responsable, tenant compte des autres financements de l’association qui ne pourra plus faire appel aux contributions volontaires des armateurs, puisque le droit de port payé par eux sera majoré d’une fraction destinée au bien-être. Mais, bien sûr, cette procédure reposera aussi sur la bonne coopération des ports, et, dans ce cas, un grand pas aura été enfin franchi, car cette contribution obligatoire des armateurs des navires en escale, que nous demandons depuis des années, permettra un fonctionnement pérenne des associations d’accueil des marins dans nos ports, en application des dispositions de la CTM 2006. Alain Coudray

Adieu à Bernard VINCENT
Il nous a quittés le 20 avril dernier après une vie passée au service des marins les plus pauvres. Je l’avais connu aux Messageries Maritimes où il avait navigué comme ouvrier avant de rejoindre la complaisance. Il était à bord du « SINDH « lors ce cargo fut mitraillé sur le « Mékong « en remontant vers Saigon puis avait été, avec le même navire, coincé dans le canal de Suez au moment du conflit Israêl/Egypte. Diacre, il a jusqu’au bout accompagné les marins les plus démunis. La maladie a eu raison de lui. Nous ne l’oublierons pas. A.LL

Au bout d’un long chemin :
Lors des premières journées de l’Observatoire des Droits des Marins, à Nantes, les 22 et 23 janvier 2004, se tenait aussi à Nantes une réunion du Groupe de Travail de Haut Niveau, chargé sous la présidence de Jean-Marc SCHINDLER, de préparer le texte de la Convention du Travail Maritime (Maritime Labour Convention, MLC), que l’OIT adoptera en février 2006. Ces premières Journées traitèrent de l’abandon des marins, de la nécessité d’un droit international pour un travail inter-national. Alain COUDRAY y présenta le Convention 163 de 1987 de l’OIT concernant le bien-être des gens de mer, en mer et dans les ports et les conséquences de sa ratification par la France en février 2004. Cette ratification était la conséquence du rapport réalisé par Jean-Marie GILORY, administrateur inspecteur général des affaires maritimes, en 1999, à la suite d’un colloque intervenu à Nantes les 29 et 30 avril 1998 « Navires bloqués, marins abandonnés, suite d’un premier colloque à Issy-les-Moulineaux en 1993, et de l’ampleur de ces abandons douloureux. La création de la Fédération Nationale des Associations d’Accueils des Marins (FAAM, puis FNAAM) fut également une conséquence de ce colloque de 1998. Les Journées de Nantes des 13 et 14 avril 2016, abordèrent la question des passagers clandestins, et reprirent le thème des marins en escale : entre bien-être et sérénité. Alexandre CHARBONNEAU et Joël JOUAULT présentèrent les commissions portuaires de bien-être. Ces institutions étaient en germe dès les Recommandations n° 48 de 1936, et n° 138 de 1970 de l’OIT. Au sein de l’AGISM des comités locaux d’accueil avaient été institués, à destination des marins français, en transit ou en escale. A Marseille-Fos et à Dunkerque des conseils portuaires, associatifs et volontaires, avaient été créés. En 2006, à Port Réunion et à Nantes-Saint-Nazaire, des initiatives semblables étaient prises. A l’échelon national, la Commission nationale de prévention du risque professionnel maritime et du bien-être des gens de mer, puis le Conseil Supérieur des gens de mer s’efforçaient de coordonner les initiatives associatives, la recherche des contributions volontaires des armateurs, et les subventions des collectivités territoriales. Le Décret n° 2007-1227 du 21 août 2007, relatif à la prévention des risques professionnels maritimes et au bien-être des gens de mer en mer et dans les ports, vise les conventions de l’OIT n° 163 concernant le bien-être des gens de mer en mer et dans les ports du 8 octobre 1987 et n° 166 concernant le rapatriement des marins du 9 octobre 1987, instaure le Conseil Supérieur des Gens de Mer. Concernant le bien-être des gens de mer à bord et en escale, il peut être saisi par le ministre chargé de la mer de toute question intéressant le bien-être des gens de mer et, s’il y a lieu, leur rapatriement ; il peut proposer au ministre toute mesure susceptible d’être prise en ces domaines. Il émet annuellement un avis sur le rapport établi par le ministre chargé de la mer concernant l’application des conventions internationales relatives au bien-être et au rapatriement des marins. Il formule des propositions et des avis sur les modalités de mise en oeuvre des conventions internationales relatives au bien-être, au rapatriement des gens de mer ainsi qu’aux conditions de leurs séjours dans les ports. Les suggestions furent constamment répétées : un financement durable. L’article 5 du décret, modifié par le décret n° 2011-2109 du 30 décembre 2011, instaure des commissions portuaires de bien-être des gens de mer examinent l’adéquation aux besoins des gens de mer des moyens et services mis à leur disposition dans les ports. Elles formulent des propositions en vue de l’amélioration de leur fonctionnement, notamment par des actions de conseil auprès des organismes, associations ou personnes concourant au fonctionnement des services de bien-être portuaires. Un arrêté du ministre chargé de la mer du 15 décembre 2008 a déterminé la liste des ports dans les-quels sont créées ces commissions et leur composition type, qui prend en compte la diversité des administrations, collectivités territoriales, associations, organismes et acteurs professionnels œuvrant au bien être des gens de mer dans les ports (Dunkerque, Calais, Le Havre, Rouen, Nantes, Saint-Nazaire, Saint-Malo, Brest, Lorient, La Rochelle, Bordeaux, Bayonne, Marseille-Fos, Sète, Port la Nouvelle, Fort de France, Port Réunion). En 2015, le Conseil régional de Bretagne a entre-pris la mise en place d’une contribution volontaire, systématique, des navires en escale dans ses ports, ce qui a concerné Lorient et Saint-Malo, mais ne put être réussi à Brest. Sous la houlette du Ministère, les ports auto-nomes, devenus Grands Ports Maritimes (GPM) ont développé des chartes pour l’accueil des marins en escale. Communiqué de presse – 25 février 2015 « A Nantes Saint-Nazaire, l’accueil des gens de mer est une pratique de longue date que les acteurs portuaires souhaitent perpétuer. Cette volonté se traduit aujourd’hui par la signature d’une charte entre le Conseil de Bien-Être des Gens de Mer (CBE), qui coordonne les associations de l’estuaire, la Commission Portuaire de Bien-Être des Gens de Mer (CPBE), mise en place par le préfet, et le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire. Chaque année, près de 30 000 marins représentant une soixantaine de nationalités escalent au port de Nantes Saint-Nazaire. Près d’un cinquième bénéficie d’une prestation d’accueil dispensée par des associations. Au total, pas moins de 40 bénévoles s’affairent à rendre l’escale ligérienne la plus agréable possible pour les marins. Afin de structurer et pérenniser ces services, une charte a été mise au point entre les trois partenaires. Conformément à l’engagement international pris par la France, elle précise l’action et le rôle des acteurs impliqués dans l’accueil des marins. Une action coordonnée. Le Conseil de Bien-Être des Gens de Mer de Nantes Saint-Nazaire coordonne les actions des associations œuvrant sur le terrain, notamment Nantes Port Accueil, sur les sites portuaires amont et Marine Accueil Loire, sur le secteur aval. Ses missions intègrent également la recherche et la distribution de financements. Le Grand Port Maritime apporte son soutien financier au Conseil de Bien-Être des Gens de Mer de Nantes Saint-Nazaire , sous forme d’une subvention annuelle. Cette subvention est répartie entre les acteurs intervenant dans l’accueil des marins en escale. La Commission Portuaire de Bien-Être des Gens de Mer de Nantes Saint-Nazaire assure le suivi des structures en charge de l’accueil des marins. » Qu’en était-il des autres ports régionaux ? La question d’un financement durable des Seamens’clubs est ancienne et fut un long chemin plein d’obstacles : une redevance, mais contre quels services ? une taxe portuaire, mais une de plus ? et pour un service social ? La voie semblait impossible, jusqu’à la proposition de loi du député Arnaud Leroy sur l’économie bleue, puis jusqu’à la loi n° 2016-816 du 20 juin 2016 pour l’économie bleue (art. 2). Le décret n° 2017-423 du 28 mars 2017 portant application de la loi pour l’économie bleue et modifiant le code des transports met en oeuvre cette disposition législative : Article 2 Le chapitre unique du titre II du livre III (cinquième partie) du code des Transports est ainsi modifié : 1° Au premier alinéa de l’article R. 5321-1, après les mots : « des navires » sont insérés les mots : « et de leurs équipages » ; 2° Après l’article R. 5321-16, il est ajouté un article R. 5321-16-1 ainsi rédigé : « Art. R. 5321-16-1. - Dans les ports dans lesquels ont été instituées des commissions portuaires de bien-être des gens de mer, une fraction du produit de la redevance sur le navire est affectée au financement des actions de bien-être en faveur des gens de mer. « Le préfet arrête chaque année, après avis de la commission portuaire de bien-être des gens de mer, le montant versé par le port maritime aux associations gérant un foyer d’accueil des gens de mer et aux associations œuvrant pour le bien-être des gens de mer du port maritime.
Article 6 I. - L’article 2 du présent décret est applicable aux droits de port perçus à compter du 1er janvier 2018.Patrick Chaumette.

La Societé des Œuvres de Mer souhaite recevoir, pour son bulletin qui paraitra en septembre, vos participations écrites sur la vie de vos foyers au plus tard fin août

Observatoire des Droits des Marins

Les réunions statutaires ont lieu, comme d’habitude, la veille des « Journées d’Etude « afin d’optimiser les déplacements sur Nantes à cette occasion . Elles concernent les membres fondateurs et de droit de l’Observatoire des Droits des Marins et les personnes morales non fondateurs . Elles débuteront le mercredi 14 juin à 16 heures pour finir au plus tard vers 18h00 à la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin de Nantes.et seront suivies par la tenue du Conseil d’Administration et du Comité d’Orientation et de l’Assemblée Générale.

VIE DES PORTS

LOON PLAGE :
Depuis quelques mois nous constatons qu’il est souvent moins facile pour le marin de quitter le bord pendant l’escale dans notre port. Les raisons en sont multiples : brièveté de leur passage ou escale de nuit aux heures où le club est fermé, fatigue car souvent les traversées entre ports voisins ne sont que de quelques heures et ne laissent pas beaucoup de temps pour dormir. Nous devons donc adapter notre façon de fonctionner, nous rendre plus disponibles pour assurer le service de navettes entre bord et club, souvent pour un seul marin. Nous travaillons en collaboration avec nos partenaires des Amis des Marins de Dunkerque Est et The Missions to Seafarers et bénéficions de deux volontaires du service civique particulièrement animés d’un très bon esprit . Avec mon collègue de Dunkerque Est nous avons été invités à participer au rassemblement national du 21 mars à Gravelines de 400 volontaires du service civique venus de toutes parts de France et n’avons pas manqué de noter leur bonne volonté. Certains d’anciens volontaires à la fin de leur engagement continuent , à titre bénévole, leur activité dans notre centre. La réunion de la Commission portuaire de bien être des gens de mer si tiendra le jeudi 28 septembre dans les locaux du Grand Port Maritime, à 10h00. A.Llorente

LE HAVRE : Le Havre fête 500 ans de vie maritime, un des points culminant de cette célébration aura lieu du 30 août au 3 septembre avec l’accueil des grands voiliers. Vous pouvez être spectateur en arpentant les quais où ils seront accostés et en les visitant. Mieux : vous pouvez être acteur en participant à l’accueil des marins. L’AHAM (Association Havraise d’Accueil des Marins qui gère le Seamen’s Club) vous donne l’opportunité d’entrer en contact avec les équipages dans le cadre de l’animation du Crew Center qui sera installé dans les locaux de l’IUT, quai Frissard. Le Crew Center sera accessible aux seuls équipages des voiliers et aux bénévoles qui en assurent l’animation. L’objectif de ce lieu est de permettre aux marins de se détendre, de communiquer avec leurs proches via Internet, de s‘informer sur les atouts touristiques de notre ville et d’être en relation avec des habitants de la région.Si vous êtes intéressés, vous pouvez vous inscrire pour effectuer une ou plusieurs vacations du 30 août au 2 septembre (départ des voiliers le 3 septembre au petit matin) :10h00 - 13h00, / 13h00 - 17h00 / 17h00 - 20h00
Conditions pour être bénévole : avoir plus de 18 ans - - pouvoir s’exprimer dans une langue étrangère (anglais, russe, spagnol, portugais, allemand, italien…) Pour tout renseignement : 06 71 71 85 75 ou ronan.dolain@seamensclub.f

BREST
Bonjour à toutes et à tous, Nous avons participé début janvier à la commission de bien-être des gens de mer du port de Brest. Certaines de nos demandes n’étaient pas nouvelles comme celle d’un balisage sur un secteur dangereux du port ou encore le besoin de panneaux de signalisation directionnels qui permettraient aux marins de trouver plus facilement notre foyer. Nous avons aussi fait remarquer à la commission l’absence d’installation sportive sur le port et suggéré la création d’un terrain de basket. Wait and see. Le 30 janvier a eu lieu le vernissage d’une exposition de photographies intitulée par son auteur Christian Chardon "Finistère landscape". De magnifiques vues du Finistère intérieur qui sont restées exposées jusque fin avril. Une exposition qui sera suivie d’autres qui viendront égayer notre intérieur pour le plaisir de tous, y compris de promeneurs du dimanche après-midi qui sont les bienvenus dans notre foyer. Début février, nous avons présenté notre action et nos locaux aux membres de la commission consultative du quartier de Brest-Saint Marc, quartier dont fait partie le port. Une occasion de mieux nous faire connaître. Notre assemblée générale s’est déroulée le samedi 25 mars. Les adhérents ont été consultés sur l’opportunité d’envisager le recrutement d’un second salarié à mi-temps, sous réserve que le financement de cet emploi puisse être assuré par la fraction des taxes portuaires destinée au bien-être des marins. Ce recrutement nous permettrait d’avoir un permanent chaque soir (hors périodes de congés) et de visiter davantage de navires. Avis favorable à l’unanimité moins une voix. René, notre trésorier, est arrivé au terme de son deuxième mandat qui ne peut statutairement être reconduit. Problème : aucun(e) candidat(e) ne s’est manifesté(e) pour le remplacer. À l’issue de cette AG, nous avons partagé un repas convivial. Chaque année, la bibliothèque municipale de Brest organise sur deux jours une vente au public des livres retirés de ses collections. Les livres n’ayant pas trouvé preneurs lors de cette vente sont proposés gratuitement le lendemain aux associations brestoises. Cette année encore, nous en avons profité pour garnir notre bibliothèque avec 194 ouvrages divers en bon état dont plusieurs en anglais. Raïny, notre volontaire de service civique, est arrivée au terme de son contrat fin avril. Elle est partie pour Mayotte dont elle est originaire afin d’y effectuer un stage de quatre mois et y travailler sur plusieurs projets relatifs aux jeunes en difficulté. Elle reviendra ensuite à Brest en septembre pour la poursuite de ses études et nous la retrouverons au seamen’s club, en tant que bénévole cette fois. Nous rencontrons des difficultés à lui trouver un(e) remplaçant(e) ; les candidatures sont peu nombreuses et le plus souvent ne conviennent pas. Fin avril toujours, le commandant d’un navire en arrêt technique a émis le souhait auprès de son agent qu’un office religieux se tienne à bord. Il y avait des raisons bien précises à cela. L’agent s’est alors tout naturellement tourné vers le seamen’s club. Par chance, notre prêtre Alain Drogou, qui réside désormais à Angers, se trouvait de passage à Brest ce qui a permis de répondre à cette demande, pour la plus grande satisfaction de ce commandant et de son équipage. Pour terminer, il me faut signaler que nous avons fait l’objet d’un contrôle sur pièces de l’URSSAF en début d’année. On peut légitimement s’interroger sur l’enjeu et les motivations d’un tel contrôle, pour une si petite structure..Thierry Beisser, président.

BORDEAUX Bonjour à tous, : Pour des raisons diverses, nous n’avons pu participer au dernier FPA et à l’heure des bilans et des bonnes résolutions dans notre travail avec et pour les Marins. Aussi, nous nous étendrons un peu plus avec un petit rappel :Pour 2016 :- Nous retiendrons surtout la réception en août de l’accord du permis de construire du futur foyer qui se tiendra sur les quais du Terminal de Bassens. – Nous avons également le démarrage de notre équipe de Bordeaux « Rive Gauche » pour monter à bord de plus de vingt Paquebots qui ont touché le centre ville durant l’été. – On se réjouit également du travail de nos visiteurs de navires qui ont pu visiter une vingtaine de navires par mois, vendre plus de 2000 recharges Lebara à plus de 1000 marins et transporter 400 marins dans les centre commerciaux, boutiques ou autres centres d’intérêt…- On se rappellera aussi du congrès de Dunkerque qui nous a permis de rencontrer et d’échanger avec tous nos collègues dans une ambiance festive et agréable. Après la cérémonie très sympathique de la pause de la 1ère pierre de notre foyer le 18 mars dernier en présence des principaux donateurs (à l’exception d’ITF Trust) nous devrions voir débuter la construction en ce mois de mai et ouvrir (nous l’espérons) le foyer avant la fin de l’année. – Nous devrions monter à bord d’un plus grand nombre de Paquebots, activité qui se développe pour le plus grand bien du port et de sa région et voir le développement d’un local, prêté généreusement par la paroisse St Louis de Bordeaux, proche des quais.- Notre équipe de visiteurs de navire devrait se développer et permettre une nouvelle augmentation des visites à bord et augmenter l’usage de notre mini bus au profit des marins. – La préparation de l’ouverture du foyer devrait occuper une autre partie de nos membres bénévoles en attente depuis longtemps, afin de bien préparer sa mise en place, dans les meilleures conditions. C’est dans cette activité que nous serions heureux de profiter des sages conseils de nos collègues dans les autres « Seamens’ Club » qui ont encore en mémoire cette expérience, afin de bien réussir cette mise en route. Message à envoyer à : escale.gironde@free.f En attendant, bon courage à tous ; Bien amicalement, L’Equipe du Seamen’s Club de Bordeaux-Bassens.

SETE :
Bonjour à tous, Un bilan rapide en cette première partie d’année 2017 pour le FPA 98. Depuis que nous sommes rentrés dans les nouveaux locaux mis à notre disposition par la Région Occitanie (en mars 2015), propriétaire du port, notre activité s’est sensiblement accrue. D’abord parce que ces locaux, qui jouxtent la Capitainerie, sont aisément accessibles pour les équipages qui peuvent y venir à pied, même si nous continuons, bien sûr, à faire de nombreuses tournées sur le port avec le minibus. Ensuite parce que l’activité du port – auquel la Région a consacré des investissements considérables – a connu une hausse sensible : le trafic du port est en hausse avec une progression du tonnage de 17 % en deux ans, à quoi il faut ajouter les escales de paquebots de croisière qui s’accroissent d’année en année. Depuis l’an dernier, grâce à la proximité de notre local, nous pouvons accueillir certains de leurs équipages (ceux dont le navire fait escale en centre-ville).Après une premier salarié en contrat CAE, nous avons pu engager un deuxième salarié en novembre dernier (lui aussi en CAE). Ensemble, ils peuvent mieux s’organiser pour l’accueil des marins, et peuvent se consacrer à des visites à bord plus régulières et plus nombreuses qu’auparavant. Depuis décembre 2016, plus d’une centaine de cargos sont visités chaque mois, permettant de donner des explications sur l’escale à Sète, l’écoute de leurs demandes et aussi la vente des cartes téléphoniques pour ceux qui ne peuvent ou ne souhaitent pas descendre du navire. Plus visible, notre activité est aussi mieux connue. Le 3 mai, nous avons reçu une délégation de l’Union Maritime du port de Sète qui est venue découvrir nos locaux. Un partenariat qui s’est soldé par un geste de solidarité, avec le don de 500 euros à notre association. Nous développons aussi des liens avec le Lycée de la mer de Sète. Les visites d’équipages avec des escales plus longues (gros vraquiers) nous permettent de développer des relations plus serrées. A Toussaint 2016, le Commandant du Ionic International et son équipage (100% Philippins, 100% sympas) ont reçu des enseignants du Lycée. Au printemps, nous avons servi d’intermédiaires pour faciliter et organiser la visite d’un cargo par les élèves du Lycée de la mer. Après avoir été reçus par le directeur du Lycée, à l’occasion de la Journée portes ouvertes du 25 mars, le Commandant du Lake Dawn et son équipage (là aussi 100% philippin, 100% accueillant) ont reçu des élèves et leur professeur d’anglais. Une après-midi entière, le 27 mars, où les marins se sont rendus disponibles pour faire découvrir leur vraquier neuf (63 000 tonnes de graines de colza) à une classe de seconde « Conduite et gestion des entreprises maritimes » option plaisance. Elèves et enseignants ont été si bien reçus, qu’ils se spontanément cotisés pour offrir un cadeau à l’équipage !Petite anecdote : le navire était neuf, sorti des chantiers japonais. En cette période de Pâques, les marins philippins avaient souhaité recevoir à bord la célébration d’une messe. Ce qui fut organisé, avec une belle présence de bénévoles philippines de l’association et leurs maris. Nous avons aussi eu le plaisir de recevoir la Journée Inter-Clubs de Méditerranée qui a regroupé, le 22 avril, 50 délégués issus des 4 foyers fonctionnant sur la grande bleue. La Région a gracieusement accueillis la quarantaine de participants dans ses beaux locaux de la Maison régionale de la mer, avec des interventions de l’Inspection du Travail Maritime, et de SOS MEDITERRANEE, dont le directeur des opérations maritimes est un pilote du port de Sète, qui a fait un point après un an d’activité de solidarité en mer. Nos « nouveaux » locaux nous permettent aussi de participer plus facilement aux manifestations locales. En mars 2016, lors du grand rassemblement de navires de patrimoine Escale à Sète, nous avons tenu « la buvette des équipages » pendant les 8 jours de la manifestation, dans une excellents ambiance. Cette année, du 24 mai au 11 juin, nous participons à notre façon au festival de photos « Images Singulières ». l’occasion d’exposer une sélection de photos prises à bord de l’AQUARIUS, navire de SOS MEDITERRANEE, pour montrer le travail des équipages et des professionnels du bord. L’expo, créée pour l’occasion est aussi un moyen de sensibiliser un public peu familier avec le monde maritime, et aussi de faire découvrir notre activité.

MARSEILLE :
C’est fait, l’Hôtel Les Gens de Mer est fermé. Notre déménagement est fini et nous sommes installés définitive-ment dans le foyer des croisières. Notre bureau est dans un ALGECO attenant au foyer. La fin du mois de mars a été assez chaude. Il a fallu nous séparer de beau-coup de choses. Plusieurs voyages en direction de la déchetterie, c’est fou ce que l’on accumule en 23 ans. Nous avons pu placer tout de même beaucoup d’objets dans le foyer des croisières. Après les objets à vendre, le baby-foot est parti en premier, la table de ping-pong grâce au Bon Coin, Martine et Jean-Pierre COUSIN de Port La Nouvelle étaient là le 30 mars à 08 h 00, à 08 h 30 le billard était dans leur véhicule et à 09 h 00, l’huissier était là et fermait définitivement l’hôtel. Le jour même des maçons muraient les deux issues sur la rue avec des parpaings ainsi que les fenêtres du premier étage. L’accueil des marins le soir se fait dans le foyer des croisières avec la possibilité de les conduire vers des centres commerciaux. La fréquentation a chuté et repart tout doucement, nous avons surtout des navires de charge qui reviennent régulièrement, les marins connaissaient le foyer de la rue de Forbin et aimaient bien aller faire un tour en ville avant de finir la soirée au foyer. La fréquentation des équipages de navire de croisière a aussi diminué, nous cherchons à comprendre cette situation. Il semble que la première raison est le travail à bord durant l’escale, beaucoup de passagers ne quittent pas le bateau et tous les services fonctionnent comme à la mer. Les moyens de communication se développent à bord. Les cartes SIM et les recharges que nous vendons permettent d’utiliser l’Internet pour communiquer avec les familles. Nous pensions que la distance du foyer au navire jouait beaucoup mais même quand un paquebot est à 200 m du foyer la fréquentation n’est pas supérieure. Actuellement un paquebot est en arrêt technique à 300 m du foyer et nous accueillons plus de 200 marins tous les jours. La forme 10, 450 m de long par 85 m de large va enfin être mise en service le 22 mai et il est prévu que des grands paquebots viennent en réparation puisque COSTA est rentré dans le capital de la société qui la gère. Elle est située à l’extrémité ouest du port, loin de tout et il va falloir nous organiser pour pouvoir accueillir les équipages. ITF nous a accordé le financement d’un nouveau véhicule et cela devrait nous faire faire de sérieuses économies car l’ancien nous coute très cher en réparation. Grâce à toute l’équipe de Sète et particulièrement Hélène nous avons passé une très bonne journée inter-port de la Méditerranée, nous étions plus d’une cinquantaine de Port La Nouvelle, Sète, Port de Bouc et Marseille. L’année prochaine nous irons à Port La Nouvelle. Nous nous sommes associés aux Amis des marins de Port de Bouc et à la Mission de la Mer pour assis-ter aux funérailles de Bernard Vincent, il venait souvent à Marseille et participait toujours à notre assemblée générale. C’était un grand ami des marins et dé-fendait toujours les plus faibles. Comme les autres associations nous nous préparons à une réunion de la commission portuaire de bien-être du port de Marseille pour pouvoir présenter notre première demande de financement aux armateurs par l’intermédiaire du port. Avec la fermeture de l’hôtel les Gens de Mer et du foyer situé à l’intérieur, c’est une aventure de 23 ans au service des marins qui s’achève et le jour où les pelleteuses commenceront la démolition nous aurons surement un petit pincement au cœur. Comme le disait un marin a qui nous expliquions que le local où il se trouvait al-lait être détruit « vous êtes dans un pays riche » ! Grâce aux bénévoles et aux salariés nos activités vont continuer, seule l’organisation va changer. Gérard PELEN

Rencontre les 10 et 12 mai de la Région Ouest de l’International Christian Maritime Associations ( ICMA ) à Bremerhaven.

Ce fut l’occasion d’en rappeler les origines en 1969 à Rotterdam. Poussées par l’évolution des techniques , par le raccourcissement des séjours dans les ports des navires passant de quelques jours à quelques heures, par le gigantisme des nouveaux navires, par la multiplication des transferts de pavillons nationaux vers ceux de la complaisance, par l’arrivée massive de marins en provenance de pays pauvres qui n’étaient pas protégés par les lois de pays de tradition maritime, animées du souci de pouvoir disposer d’une voix plus forte auprès des autorités maritimes pour défendre la cause des équipages multinationaux, appelées à travailler ensemble dans un milieu multiculturel et multireligieux , les associations d’accueil de marins décidèrent d’unir leurs forces et c’est ainsi qu’est née l’ICMA qui peut intervenir auprès de l’organisation Maritime internationale et aussi auprès de syndicats, ou groupements d’armateurs et toutes les organisations engagées dans le bien être des marins.