Annie Antony, Joël Dausseing, Vasco de Carvalho, Jean-Michel Degorce, Jean-Luc Flipo, Pierre Haffreingue, Jean-Luc Miart, Claude Vidaillac, Edna Wintrop et Guy Bardin, ce sont les dix bénévoles qui, samedi matin, à la Capitainerie du Port de Lormont, ont officiellement reçu des mains de Philippe Madrelle, président du Conseil général de la Gironde, leur accréditation pour être « visiteurs sociaux de navires » et de ce fait avoir l’autorisation officielle de monter à bord des bateaux en escale à Bordeaux.
Ces bénévoles sont tous membres de l’association Escale estuaire de la Gironde, créée en 2011 et présidée par Guy Bardin. Même si certains étaient déjà des professionnels de la mer, ils ont reçu une formation de deux jours pour se familiariser avec la terminologie maritime, les protocoles ou les types de navires.
La mission de ces visiteurs est d’aller à la rencontre des marins qui sont souvent loin de chez eux, ne parlent pas la langue du pays d’accueil, ne savent pas comment entrer en contact avec leur famille et qui, disons-le aussi, sont payés une misère, ce qui leur interdit toute sortie hors de leur bateau.
Ce sont eux qui, par exemple, assurent le contact avec Jorge et Helio, deux marins cap-verdiens quasiment abandonnés à bord du cargo Portalegre, amarré à quelques encablures de la capitainerie.
Un projet de 235 000 euros
De nombreux élus assistaient à cette cérémonie. Outre Philippe Madrelle, trois maires de la rive droite, son fils Nicolas (Carbon-Blanc), Jean Touzeau (Lormont) et Jean-Pierre Turon (Bassens) qui représentait Vincent Feltesse. « Cette présence est essentielle pour notre association, explique Guy Bardin, lui-même élu à Carbon-Blanc. C’est une marque de soutien à notre projet de foyer des marins que nous voulons implanter ici, sur le port à Lormont. » Actuellement hébergée dans des locaux à Bassens, Escale estuaire de la Gironde souhaite offrir aux marins de passage un lieu plus fonctionnel qui existe dans tous les grands ports français, sauf à Bordeaux.
Un foyer d’accueil, connecté à Internet, où les marins puissent « se poser et se reposer. » L’association dispose déjà des plans et des devis. Grâce aux collectivités et à des dons privés, elle a aussi engrangé 75 % des 235 000 euros nécessaires à ce projet, dont la première pierre est prévue pour la fin de cette année.
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