Début du XX“ siècle : les équipages des bateaux qui faisaient escale a Bordeaux ou recherchaient un embarquement pouvaient trouver un hébergement dans les différents foyers du marin, situes tout au long des quais. Au 29 rue du Couvent et (son extension, le Sailors Reading Room au 36 quai des Chartrons qui fermeront en 1948), ou au 23 place Charles-Gruet, 19 quai de la monnaie, 9 rue Lucien-Faure (Maison des marins norvégiens, dévouée aux marins nordiques), etc. »
En 1902, la municipalité, présidée par Paul-Louis Lande prit conscience que l’hébergement proposé aux gens de mer était malgré tout insuffisant aussi avant d’engager un projet de construction d’un nouveau foyer ; elle se mit en contact avec la Société francaise antialcoolique, la Chambre de commerce de Marseille, les municipalités et les gestionnaires qui géraient de modernes établissements similaires au Havre et a Marseille, recueillant leurs avis sur la gestion, l’exploitation et l’occupation des lieux L’école bordelaise
Après un large tour de table, la Ville par délibération du 13 mai autorisa l’administration à acquérir l’immeuble situe au 69 quai de Bacalan. Par une seconde délibération, du 21 novembre était donné l’autorisation de vendre par adjudication restreinte les matériaux du chai faisant suite a la maison. Terrain sur lequel devaient s’édifier de nouvelles constructions.
L’architecte Monsieur Veyre, architecte municipal, dessina un projet de transformation de l’immeuble initial pour la création de cette Maison du marin. Sa façade de pierre au grain nerveux et au dessin strict, inspirée par l’œuvre des Gabriel et de l’école bordelaise est décorée de motifs issus des poncifs de l’époque rocaille (rez-de-chaussée a arcades et refends, chainages d’angle, (mascarons, trophées) et de la période néoclassique (fenêtres a frontons plats, corniche saillante).
La modernité fait irruption dans le tracé rigoureux et mécanique des assises de pierre organise en petit appareil. La liberté d’interprétation du modèle classique se conjugue avec fantaisie au vocabulaire éclectiques propre à l’architecture bordelaise du début du XIX* siècle. L’iconographie des mascarons ne pouvait que célébrer la mythologie liée au monde des océans, du commerce, des sciences et des arts : Hercule a la tête surmontée du lion de Némée ; Minerve, déesse romaine des sciences et des arts au casque surmonté d’une chouette ; un génie marin. . .
Jeux et bibliothèque :
Les inscrits maritimes pouvaient également trouver là tous les avantages moraux et matériels dont les marins sont dignes et qu’ils ne trouvent que difficilement à terre : les soins et le bien être que les marins trouvent dans leurs familles ; hébergement et restaurant dans du Foyer du marin ouvert en 1903 au 69 quai de Bacalan qui proposait :
Au rez-de-chaussée : un vestibule, le bureau des inscriptions, une bibliothèque et jeux, un dépôt de bagages, mais aussi un réfectoire, avec cuisine, douches.
Au premier étage : des logements confortables : 4 chambres d’officiers, 8 cabines de sous-officiers, 1 dortoir de 16 lits, lavabos.
Au deuxième étage : le logement du directeur 4 chambres de sous-officiers et un second dortoir de 16 lits.
Le personnel affecté à l’établissement dispose de ses logements dans les combles.
A noter que le montant des travaux, 80 000 francs, fut prélevé sur le legs du généreux Camille Godard, ancien maire de Bordeaux.
Le trafic maritime déclinant, ce foyer fermait le 30 septembre 1973.
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